
Qu’est ce que le prêt islamique conforme à la Charia ?
Le prêt islamique conforme à la Charia est une forme de financement conforme aux principes de la finance islamique, qui repose sur l’éthique et les valeurs de l’islam en évitant le paiement des intérêts (Riba) considéré comme de l’usure, et en banissant toute spéculations financière.

Le prêt islamique est dédié à la communauté musulmane qui aspire à accéder à un financement halal, c’est-à-dire conforme à la sharia islamique qui interdit l’utilisation du Riba (usure) appelés communément intérêts.
Le crédit halal, au-delà du fait qu’il interdit de facturer des intérêts à l’emprunteur, le prêteur islamique (banque islamique en général) n’accorde le financement s’il exclue toute spéculation financière ou bien se rapportant à un secteur haram (interdit par l’Islam).
QUELS SONT LES PRINCIPES DU PRÊT ISLAMIQUE ?
Les principes du prêt islamique s’inscrivent dans le cadre plus large de la finance islamique, qui repose sur des valeurs éthiques, spirituelles et sociales. Voici les principaux fondements :
1. L’interdiction de l’intérêt (Riba)
Le principe central est l’interdiction de percevoir ou de payer des intérêts. L’argent ne doit pas être considéré comme une marchandise qui « produit » de la valeur par lui-même, mais comme un simple moyen d’échange. Le profit doit provenir d’une activité réelle (commerce, investissement, services), et non de la spéculation sur l’argent.
2. Le partage des risques et des profits
Dans un prêt islamique, les deux parties (banque et emprunteur) partagent à la fois les bénéfices et les pertes liés à l’opération. Ce principe repose sur l’équité et la justice : aucune des parties ne doit être favorisée au détriment de l’autre. Cela encourage la responsabilité mutuelle et réduit les pratiques abusives.
3. L’adossement à un actif tangible
Toute opération doit être liée à un bien ou un service réel et concret. Contrairement à la finance spéculative, le prêt islamique exige que l’argent circule dans l’économie réelle (achat de biens, financement de projets, immobilier, etc.). Cela garantit que les transactions apportent une valeur ajoutée à la société.
4. Le respect de l’éthique et de la moralité
Un prêt islamique ne peut financer des activités contraires aux principes de l’islam, comme l’alcool, les jeux de hasard, la spéculation excessive ou toute activité nuisible à la société. Il s’agit d’un financement qui respecte la dignité humaine et favorise le bien-être collectif.
Quels sont les produits proposés par la finance islamique couvrant un Crédit Halal ?
La finance islamique propose plusieurs produits pratiques qui permettent de financer des besoins personnels ou professionnels de manière halal, c’est-à-dire conforme aux principes de la charia. Ces produits remplacent le prêt classique à intérêt par des contrats de partenariat, de vente ou de location. Voici les principaux :
1. Mourabaha (contrat de vente avec marge bénéficiaire)
C’est l’un des produits les plus courants. La banque achète un bien demandé par le client (par exemple une voiture, un bien immobilier ou un équipement) et le revend à ce dernier à un prix majoré, payable de manière échelonnée. La marge bénéficiaire de la banque est fixée dès le départ et connue de toutes les parties.
2. Ijara (contrat de location avec option d’achat)
Proche du leasing, l’Ijara consiste à ce que la banque achète un actif (maison, voiture, machine) et le loue au client. Ce dernier paie des loyers réguliers. À la fin du contrat, il peut racheter le bien pour un prix symbolique ou convenu à l’avance.
3. Musharaka (partenariat d’investissement)
Dans ce modèle, la banque et le client investissent ensemble dans un projet ou un bien (immobilier, entreprise, etc.). Les bénéfices et pertes sont partagés selon les parts de chacun. C’est une formule souvent utilisée pour les grands projets ou pour l’immobilier.
4. Mudaraba (contrat de gestion et de partage des profits)
Le client apporte son savoir-faire et son travail, tandis que la banque fournit le capital. Les bénéfices sont partagés selon un pourcentage prédéfini, tandis que les pertes financières sont supportées par la banque seule (sauf en cas de négligence du gestionnaire).